Après la séparation, la jeunesse en internat, la ménopause… l'autrice publie un nouvel album autobiographique, qui s'attarde cette fois sur son enfance. À partir de la description des manquements de sa famille, Florence Cestac ridiculise le slogan des anti-mariage pour tous.
"Mais pétard de chat, pourquoi j'ai fait des enfants aussi nuls ???" Petite, Florence Cestac avait tout pour être heureuse. Un papa, une maman, un milieu confortable, des frères et sœurs… Ne lui manquait de l'essentiel : de l'attention et de l'amour paternel.
Son père, un "gad'zart" (ingénieur diplômé des Arts et métiers), a épousé la mère de Florence Cestac "pour être servi". Il fait des enfants, parce que cela se fait, mais n'a aucune intention de s'en occuper. S'il est charmant en société, le tyran domestique fait régner une ambiance tendue et détestable à la maison. Le résultat ? Même s'ils jouissent d'une certaine liberté, les enfants sont surtout livrés à eux-mêmes. Et ont quelques difficultés à se construire…
Comme toujours chez Florence Cestac, la distance humoristique est de mise pour raconter cette enfance pas si belle
Heureusement la douceur maternelle, les parenthèses joyeuses des vacances sans le père, et le désir précoce d'échapper au modèle parental vont sauver l'autrice. Ses bonhommes à gros nez racontent une fois de plus en finesse et avec justesse une époque, les Trente Glorieuses, et un milieu, la bourgeoisie provinciale. Surtout, l'autrice dénonce un patriarcat omnipotent qu'on n'a pas encore fini de déboulonner. Sa BD parle des années 1950-1960, mais résonne fort avec les combats actuels.
Florence Cestac : Comment dessiner Un papa, une maman, une famille formidable, (la mienne) ?
- ECOUTER | Florence Cestac invitée de Popopop
Un papa, une maman, une famille formidable (La mienne) par Florence Cestac est paru chez Dargaud
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