Comment ce marxiste convaincu, épris de justice, est-il devenu un tueur professionnel ? Pour le compte de quels Etats, de quels services secrets Carlos a-t-il travaillé ?

A la maison centrale de Poissy, un homme de 65 ans au visage rond, un peu empâté, cheveux blancs à l’arrière du front et fine moustache, purge aujourd’hui sa peine de réclusion criminelle à perpétuité. Ses gardiens le disent "cultivé, très intelligent, vraiment impressionnant", très manipulateur aussi".
Cet homme, c’est Ilich Ramirez Sanchez, plus connu sous le nom de Carlos. Il a plus de 80 morts sur la conscience. Il en revendique même beaucoup plus, peut-être par fanfaronnade. Pendant une quinzaine d’années il a été traqué par les services secrets français et par des espions de plusieurs pays.
Raconter la folle équipée de Carlos, c’est plonger dans les années 70. La période du marxisme, du tiers-mondisme, de la lutte armée et de la cause palestinienne. Raconter Carlos c’est aussi ouvrir les pages d’une histoire éminemment romanesque.
Il est toujours gênant de parler de mythe à propos d’un homme qui a assassiné froidement, mais il faut bien dire qu’une légende s’est construite autour de Carlos. Il est même devenu un personnage de fiction avec la série du réalisateur Olivier Assayas, diffusée par Canal plus en 2011. La vie de ce révolutionnaire playboy qui a toujours aimé les jolies filles, l’alcool, la nuit et les pistes de dance, le rapproche plus d’un héros de SAS, la série policière de Gérard de Villiers que d’un militant révolutionnaire austère.

Comment ce marxiste convaincu, épris de justice et idéaliste est-il devenu un tueur professionnel ? Pour le compte de quels Etats, de quels services secrets Carlos a-t-il travaillé ? Manipulateur ou manipulé ?
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