Auteur, compositeur et interprète, son neuvième album, "Haute-Fidélité" parait la semaine prochaine. Crépusculaire, écorché et exaltant, il ressemble à un exorcisme, mélancolique et salutaire. Raphaël est l'invité d'Augustin Trapenard.
Depuis le succès de "Caravane" il y a dix-huit ans, il n'a cessé de se réinventer et de nous surprendre, notamment grâce à son recueil "Retourner à la mer", Goncourt de la nouvelle en 2017. Dans "Haute Fidélité", son nouvel album, il convoque les fantômes de notre époque et rend hommage à son ami Christophe. On parle d'aujourd'hui, de Milan Kundera, de David Bowie et de la nuit, avec Raphaël, dans Boomerang.
Extraits de l'entretien
Raphaël :"Etre intrépide sur le plan musical, ça veut dire être très libre : mélanger tout ce qu'on veut, toutes les influences, et ne pas avoir peur du public. Chaque album est une page blanche pour moi, comme s'il y avait eu un tremblement de terre"
"Dans un livre, on peut parler de mille choses : de politique, de philosophie... alors qu'il n'y a rien de pire qu'une chanson philosophique ! La chanson, pour moi, c'est le lieu de l'amour."
"Dans la vie, on est en permanence en exil de son enfance. C'est un lieu où on ne pourra jamais revenir"
"Le numérique est comme une mémoire externe de notre vie, qui nous échappe dans le cloud. Il y a quelque chose qui m'angoisse : si je ne paye pas mon abonnement, j'ai l'impression que c'est ma vie entière qui va disparaître !"
"Il y quelque chose chez David Bowie qui me trouble énormément : le décalage entre sa voix grave, et son allure délicate, ça brouille tous les compteurs"
Programmation musicale
RAPHAËL - Je suis revenu
Carte blanche
Pour sa carte blanche Raphaël a choisi de reprendre "La nuit n'en finit plus" de Petula Clark.