Avec "Magritte, Ceci n'est pas une biographie", Zabus et Campi ont décidé de rendre hommage au peintre belge en jouant avec sa peinture.

Magritte est surréaliste ? L'histoire sera une folie douce. Une plongée directe dans l'oeuvre.
En portant le chapeau melon du peintre belge, Charles Singullier, notre héros, est involontairement entré dans le monde du peintre belge. S'il veut pouvoir le quitter, il doit percer le mystère Magritte.
Avec folie et maîtrise, notre Charles Singulier, qui a perdu son double L au fil des pages, va visiter un cimetière. Il va rencontrer les chasseurs au bord de la nuit. Un train va sortir de sa cheminée. Il va traverser des portes, changer d'univers et parler avec la représentation de Magritte en peinture.
Campi aurait pu copier le peintre. Il ne le fait pas. Il produit son dessin à lui, sa peinture à lui. L'exercice n'est pas aisé, la gymnastique est subtile.
Le dessin de Campi et l'oeuvre de Magritte se mêlent avec douceur dans les couleurs, tant et si bien qu'en dehors des tableaux de Magritte, on se demande au fil de l'histoire qui est l'auteur : Magritte ou Campi et Zabus. Comme si les trois ne faisaient plus qu'un. C'est sans doute la plus belle trahison des images.