Ce lundi de Pâques est peut-être l’occasion de lâcher prise comme on dit souvent.
Voici donc une proposition originale pour une mise à distance des troubles qui nous assaillent en ce moment : la méditation. Stéphane, premier invité, a créé un centre de ressourcement par la pleine conscience. Cette pratique dont il a hérité les fondamentaux dans une école de médecine américaine, est actuellement proposée gratuitement aux étudiants qui en font la demande. C’est notre page solidarité jeunes.
Nous irons ensuite à la rencontre de personnes qui se sont révélées dans un métier inattendu dans les campagnes de l’hexagone. Des portraits de chacune et chacun sont à lire dans le magazine Village de ce printemps.
Je vous invite à une lecture aujourd’hui : Massacre à la tronçonneuse n’a rien d’un film gore, mais il est le fruit d’une longue enquête menée par Thierry Gadault et Hugues Demeude et édité au cherche midi. Le titre est fort et éventuellement trompeur, car si les forêts en France sont menacées, c’est d’abord sous l’effet des changements climatiques et des innombrables assauts parasitaires avant de dénoncer des coupes hasardeuses à la tronçonneuse. Toutefois, les uns n’empêchent pas les autres. Partons d’une bonne nouvelle : nous n’avons jamais été aussi riches en matière de forêts. Près de 18 millions d’hectares soit presque le tiers du territoire métropolitain. Une autre évidence, la forêt fut exploitée de tout temps, ce qui ne l’empêche pas de croitre comme c’est le cas de nos jours. Non le problème tient au réchauffement mondial dont les arbres souffrent tout particulièrement, ce qui laisse présager de la multiplication d’incendies catastrophiques. L’un n’allant pas sans l’autre, la prolifération d’insectes destructeurs conditionnée par les échanges internationaux et la montée en température ajoute une raison supplémentaire de destruction colossale de la forêt. Enfin la tronçonneuse, disons plutôt la gestion du patrimoine forestier qui, à coup de plantations en mono-espèce, fragilise la santé de la forêt. Nos confrères déplorent surtout la triste situation dans laquelle se trouve l’office national des forêts, organisme créé en 1966 par le général de Gaulle et destiné à la gestion équilibrée des forêts publiques, domaniales ou communales. Poussé à la productivité et accablé par un détachement de l’Etat, l’Office ne parvient plus à combler ses déficits alors que son rôle devrait être renforcé voire adapté aux conditions de vie des forêts privées. Vu que ces dernières constituent 70% du parc forestier national (les 30% restant relevant du domaine public), on peut imaginer que l’ONF va se privatiser à grande vitesse. Pour ne pas rester pessimiste, parole de carnets de campagne, les auteurs avancent d’autres alternatives à la gestion de la forêt et à notre cohabitation vitale avec elle.