En 2014, le film de science-fiction "Interstellar" émettait l'hypothèse qu'un groupe d'astronautes se rendaient dans d'autres galaxies par le biais des trous noirs, grâce au "trou de ver". Une idée également utilisée par l'astronome Carl Sagan dans son roman "Contact". Est-ce scientifiquement envisageable ?
Et si nous utilisions les trous noirs pour voyager dans l'espace ? Cette idée présentée dans certains films de science-fiction vient d'une des hypothèses de la relativité générale décrivant la forme distordue de l'espace-temps au sein de cet objet céleste.
Le trou noir abriterait un "trou de ver" qui pourrait servir de connexion à une autre région de l'Univers, et l'énergie absorbé par ce "trou noir" ressortirait par un "trou blanc".
Le terme de "trou de ver" a été inventé par le physicien John Wheeler et se base sur l'analogie de l'asticot et de la pomme, symbole de la gravité depuis Isaac Newton :
Si le ver reste sur la surface de la pomme, la distance qui le sépare du point diamétralement opposé est la demi-circonférence de la dite pomme.
Si le ver ronge la pomme, il creuse une galerie qui lui permet de se rendre directement à ce point diamétralement opposé.
Dans le cas du trou de ver spatial, un vaisseau remplace le ver et l'espace la pomme. Le trou noir, à la façon d'un raccourci, permettrait de ressortir ailleurs dans l'espace et dans le temps.
Le modèle existe... mathématiquement mais il y a peu d'espoir qu'il corresponde à une réalité physique. Et personne n'a pu observer de la matière jaillissant d'un "trou blanc".