Aujourd'hui, une plongée dans l'affaire Jérôme Laronze, abattu par les gendarmes en Saône-et-Loire et la visite guidée d’un chantier participatif en auto construction en Gironde.
Mort d’un paysan révolté
Le 20 mai dernier, Jérôme Laronze, un paysan de 37 ans, a été abattu par les gendarmes à Sailly en Saône-et-Loire, à l’issue d’une cavale de neuf jours, suite à un contrôle vétérinaire qui a mal tourné.
L’affaire n’a pourtant pas défrayé la chronique. Pas un mot dans la presse nationale, ni sur les grandes chaînes de télé.
Pourtant, la mort de ce paysan engagé et révolté est loin d’être anecdotique.

Elle révèle la manière dont se passent les contrôles dans les fermes, souvent vécus la boule au ventre, comme une humiliation et la perte de sens qu’éprouvent les paysans face à l’absurdité d’un système agricole qui leur impose des normes pensées pour l’agro-industrie. Elle révèle aussi la colère et l’angoisse d’une profession à bout de nerfs, qui ne s’en sort plus et sur qui pèsent toutes les suspicions.
Tous les 20 du mois, la Confédération Paysanne, où Jérôme Laronze militait, organise un rassemblement Square de la Paix à Mâcon, pour lui rendre hommage et maintenir la pression pour que l’enquête aboutisse. Quelques centaines de personnes étaient réunies lors du premier rassemblement le mardi 20 juin.

Deux enquêtes ont été ouvertes : l’une portant sur les circonstances de la mort de Jérôme Laronze afin de déterminer s’il s’agit d’une bavure policière, l’autre, administrative, portant sur la manière dont se déroulent les contrôles, en présence des gendarmes, l’arme au poing jusque dans les prés.
La Confédération Paysanne se porte partie civile et demande un moratoire sur les contrôles.
Le 30 août, la famille de Jérôme a été reçue par les juges d’instructions de Châlon-sur-Saône.
Le 8 septembre a eu lieu l’audition du gendarme qui a tué Jérôme. Ce dernier a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort".
Un reportage de Charlotte Perry.
Les liens :
- Page facebook de Justice pour Jérôme Laronze
La véritable histoire des trois petits cochons
Les temps changent et contrairement au conte traditionnel des 3 petits cochons qui vante les mérites de la maison faite de briques et de ciment, c’est la maison en paille qui aujourd’hui devient le meilleur rempart contre le grand méchant changement climatique.

Aujourd’hui en deuxième partie de "Comme un bruit qui court", nous vous présentons une visite guidée d’un chantier participatif en auto-construction en terre-paille à Lespiet en Gironde ou comment construire pour habiter « le pays » autrement…

Des centaines de volontaires du monde entier sont venus à Lespiet pour apprendre, donner un coup de main et participer à la transition écologique et sociale du quotidien.
Un reportage d'Antoine Chao.
Les liens :
- La véritable histoire des 3 petits cochons : Le film
- Lien vers le chantier participatif
La programmation musicale :
- L'agriculture, 2 copains d'abord
- Yvette Sauvage, Gaston Couté
- L'armée des révoltés, Paysan chanteur
- Une vache à 1000 francs, Jean Poiret
- Danse, t'es vivant, Michel Macias
- Le mensonge des 3 petits cochons, Nino Vella
- Blues, Pierre-Laurent Bertolino / Gurvant Le Gac
- Desvelh, Artùs