A Marseille, une assemblée citoyenne s’oppose à la disparition du marché populaire du quartier de la Plaine et à Romainville, des riverains de la forêt de la Corniche des Forts résistent à la destruction de ce biotope improbable à 2 km de Paris.
Deux exemples de requalification des quartiers populaires qui attisent l’appétit des promoteurs et des aménageurs au détriment des arbres qui sont tronçonnés et des habitants pauvres qui seront relégués toujours plus loin dans les périphéries urbaines.

La forêt de la Corniche des Forts à Romainville se situe d'ailleurs en contre-bas de la cité Gargarine, menacée d'expulsion. Sur les 27 hectares de cette forêt naturellement formée sur les ruines d'une ancienne carrière de gypse, 8 seront rasés pour être tranformés par la Région Ile-de-France en Ile de loisirs avec poney club, mur d'escalade etc...

Entamé le 8 octobre dernier, le chantier s'est imposé sans la moindre concertation des riverains, ni aucune étude écologique indépendante sur l'impact d'une tel projet.
Un reportage d'Antoine Chao.
Les liens
"Risque d'effondrement à Romainville" Sylvain Piron
Être forêts. Habiter des territoires en lutte. Jean-Baptiste VIDALOU (Ed. La Découverte)
Valérie Pecresse invitée sur France Bleu. Ses réactions sur Romainville autour de 17 min.
Crime climatique stop ! : L'appel de la société civile, Collectif (Ed. Seuil)
Programmation Musicale
"Tweet Tweet" Abraham INC
"La petite planète", "La grande lessive" & "Obstination" Catherine RINGER, Chroniques et fantaisies
FOCUS : A Marseille la coupe est Plaine
Sauf que beaucoup de Marseillais, réunis en « Assemblée populaire de la Plaine », s’opposent à l’abattage des arbres et la profonde modification de ce lieu de vie et de sociabilité pour laquelle la municipalité a limité ses consultations au strict minimum légal.

Du coup, le chantier prenant du retard avec les blocages et les manifestations de riverains mécontents, la Ville grâce à la Société locale d’équipement et d’aménagement de l’aire métropolitaine de Marseille (Soleam) a fait condamner toute la place avec un mur de béton de 2,5m de haut au coût magistral de 390 000€.
Et cette semaine, la colère est montée d’un cran à Marseille après l’effondrement d’immeubles insalubres dans le quartier tout proche de Noailles, causant la mort de 8 personnes. Pour beaucoup la coupe est Plaine : c’est dans cet habitat vétuste que l’argent devrait être réinvesti, pas pour la gentrification de la ville.
Un reportage de Giv Anquetil.