Jeudi 4 mai, les salariées de Tati étaient mobilisées devant l’emblématique magasin du Boulevard Barbès. Et quand les livreurs uberisés s'organisent, avec le CLAP.

Tati en danger
Jeudi 4 mai, les salariées de Tati étaient mobilisées devant l’emblématique magasin de Barbès, suite à la décision du groupe Eram, propriétaire de Tati, de se débarrasser de l’enseigne à bas prix et de ses salariés. Ce même jour, le Tribunal de commerce de Bobigny devait statuer sur la mise en redressement judiciaire de Tati pour éviter la liquidation. Mais cela fait déjà un bout de temps que l’ambiance n’est plus à la fête au « vaisseau amiral » de Barbès, où les pressions sont telles qu’une salariée a récemment mis fin à ses jours. Et pour couronner le tout, les salariées de Tati pourraient bien être parmi les premières victimes de la loi El Khomri. Décidément, ce n’est pas jour de fête chez Tati.
Un reportage de Charlotte Perry



Les liens :
La pétition : "Tati en danger"
La programmation musicale :
"Les menteurs", La gargote
"Rendez-vous à Barbes" O.N.B
"Le boulot" Les grandes bouches
Quand les livreurs uberisés s'organisent

Il y a la France des start-ups avec des jeunes qui « rêvent de devenir milliardaires », et puis il y a les livreurs à vélo ubérisés qui s’organisent pour leurs droits. Cette semaine, « Comme un bruit qui court» part retrouver les livreurs des plateformes (comme Deliveroo, Foodora ou UberEats) que nous avions rencontré il y a un an. Depuis, ces « auto-entrepreneurs » qui vivent en première ligne l’ubérisation galopante du travail ont commencé à se mobiliser collectivement pour dénoncer leurs conditions de travail, leur statut on ne peut plus précaire d’auto-entrepreneurs et leur rémunération au lance-pierres. En première ligne : Jérôme Pimot qui, après avoir pédalé pour Take Eat Easy et Deliveroo, est devenu un des porte-paroles du CLAP, Collectif des livreurs autonomes, qui regroupe de plus en plus de jeunes livreurs, venus apprendre la politique, leurs droits et la force du collectif, eux que l’on s’échine à vouloir atomiser.
Un reportage de Giv Anquetil


Les liens :
Le CLAP, collectif des livreurs autonomes de Paris
Un article dans la revue Jef Klak : "L'exploitation à bicyclette"

La programmation musicale :
"Travailler" Philemon