Dans la Playlist de France Inter, une sensation latino avec C. Tangana, un rappeur Madrilène qui multiplie les succès et les collaborations inattendues.
Comme avec les Gypsy Kings :
« Pucho » c'est son surnom. C. Tangana, et ce qu’il dit là c’est (je cite) :
aucun escalier qui permette de t'atteindre, aucun pistolet pour te raisonner »
Ingobernable : ingouvernable, incontrôlable.
Et c’est de la politique des cœurs qu’il est question essentiellement chez C. Tangana, Antón Álvarez Alfaro, rappeur en passe de devenir une star en Espagne et bien au-delà des frontières.
Sorti le 26 février dernier, son dernier son album « El Madrileño » est d’ores et déjà le disque de l’année pour la plupart des critiques espagnols, même le très sérieux El País, journal de référence, plus généralement curieux de musique classique et de rock, ne tarit pas d’éloges parle de « l’album le plus attendu de la pop espagnole ».
Plusieurs de ses titres caracolent en tête des écoutes sur toutes les plateformes, et certains de ses clips atteignent des scores délirants : presque 100 millions de vues pour le morceau « Tú Me Dejaste De Querer ».
Celui que les amateurs de rap avaient découvert très jeune dans le collectif Agorazein s’est peu à peu affranchi des genres, y compris de la trap pour inviter non seulement les acteurs d’un flamenco pop (La Hungara), traditionnel (les Gypsy Kings) ou expérimental (Niño de Elche) pour aller toucher beaucoup plus loin, mû par ce sentiment sans doute avec par exemple « Lo Hice por ti : je l'ai fait pour toi » le duo entre C. Tangana et José Féliciano :
Le portoricain habitué aux ponts entre la pop anglaise et hispanophone, ce « Un Veneno » c’est un des moments les plus séduisants de tous les dialogues, duels qu’organise C. Tangana.
Quatorze chansons et plus de quinze invités donc dans ce portrait du Madrileño. Avec, je vous le disais, des invités qui viennent d’Espagne et de toutes les formes du flamenco, mais aussi et surtout d’Amérique du Sud : du nouveau corrido mexicain (avec Carín León et Adriel Favela)
Au Brésil du guitariste Toquinho, il passe aussi bien par la Havane avec Eliades Ochoa du Buena Vista Social Club que l’Uruguay (Jorge Drexler) ou le rock Argentin (Andrés Calamaro).
Le tout sans perdre son parlé cru et direct, ses manières bien contemporaines (et il ne s’agit pas que d’Auto-Tune, mais de l’usage de formes de rythmes comme la bachata). On lui souhaite le même succès que son ancienne compagne Rosalía, reste à savoir à qui s’adresse cette chanson d’amour perdu et amer : « Tú me dejaste de querer »
► C. Tangana - L’album : El Madrileño - Label : Sony Music Entertainment