"Serpentine Prison", le premier album en solitaire de Matt Berninger assume une mélancolie douce.
Nous fêterons cette année les vingt années d’existence discographique de « The National », Matt Berninger a profité de cet âge de raison pour sortir son premier album solo, et pour ce faire il s’est adjoint les services du grand manitou Booker T, autrement dit la cheville ouvrière du label Stax qui avait su dans les années soixante créer un son inimitable.
Grâce à lui Matt Berninger, a vite oublié sa première idée, celle de se consacrer à un album de reprises. Le voici donc résolument parti pour faire un album introspectif et intimiste.
Les fans de « The National », ne seront pas dessus l’esprit du groupe est toujours présent dans les textes mais côté musique, toutes les chansons de ce disque vont osciller dans une orchestration très douce, presque discrète, Booker T va privilégier un travail organique, ou tous le musiciens jouent ensemble, se cherchent du regard et des oreilles, et il va garder ce fil rouge jusqu’au mixage final de l’album.
La voix de baryton de Matt Berninger y trouve une place ou elle a rarement été aussi bien mise en valeur.