Après les attentats de Paris, faut-il rogner sur nos libertés publiques au nom de la lutte contre le terrorisme ? Le Député socialiste des Yvelines est l'invité de Léa Salamé
Benoît Hamon s’il s’avérait qu’ Abdelhamid Abaaoud , l’un des visages des terroristes francophones les plus connus, on le croyait en Syrie, il serait en France, il y a eu une faille ?
Ces gens-là sont des professionnels . C’est leur métier d’essayer d’échapper à notre surveillance. Il faut saluer la rapidité à laquelle les renseignements qui ont localisé une cellule, […] qui peut-être préparait une réplique dont avait parlé le Ministre de l’Intérieur.
Le mot de guerre ne vous dérange pas ?
Ce n’est pas la guerre comme nos grands-parents l’ont connue mais c’est une guerre qui a comme théâtre la France.
Sarkozy s’exprime dans le Monde ce matin. « Trop de temps a été perdu. Pourquoi les terroristes n’ont pas été interceptés avant ? Pourquoi les fiches S ne sont pas restées en Syrie ? »
On ne répond pas à l’opinion pour lui plaire. On se hisse au niveau de la mobilisation d’une nation quand on l’attaque.
Une épreuve comme celle-là révèle de quel bois sont faits les hommes, les femmes, mais aussi la Nation.
L’unité nationale ce n’est pas mettre en berne ses convictions.
Alain Juppé a fait preuve d’un sens de l’Etat évident.
La France est une République laïque, libre, c’est ça qu’ils attaquent.
Vous voterez sans cillez la prolongation de l’Etat d’urgence ?
Je voterai la prolongation de l’Etat d’urgence.
Sans ciller ?
Je voterai sans ciller.
Les victimes qui sont tombées appartenaient à toutes les catégories de la société française.
Benoît Hamon est-ce qu’on peut poser la question des atteintes à la liberté ?
L’Etat d’urgence va toucher aux libertés publiques mais c’est provisoire . Cela ne veut pas dire remettre en cause les grands principes de la République.
Ce qui se passe nous prouve que la menace est toujours présente.