A Monbazillac au sud de Bergerac (dont le vin liquoreux bénéficie d’une appellation contrôlée), une vingtaine de viticulteurs s’est engagé à planter cet automne, en bordure de leurs vignes, des arbres fruitiers.L'assurance de plus de biodiversité.
Ce projet d'arbres en libre service va embellir le paysage mais il a surtout pour objet de retisser un lien entre la ville et la campagne, les vignerons et les urbains.
Fruit pour tous, servez-vous
Cette initiative est portée par la Fabrique des transitions , un groupe qui recoupe l’interproffession des vins de Bergerac et Duras, des organisations professionnelles agricoles, les collectivités locales.
Ces arbres une fois plantés dessineront tout un parcours ou les fruits seront en libre service. Les promeneurs ainsi tout au long de leur déambulation pourront en faire la cueillette. Il n’y aura pas de méprise possible. Chacun des arbres aura son panneau ou il sera indiqué : "fruit pour tous, servez vous".
700 à 800 arbres
Les plantations représentent entre 700 et 800 arbres. Ils seront répartis entre les parcelles dont les propriétaires se sont d’ores et déjà engagés à se rendre disponible pour fournir toutes les explications aux randonneurs qui souhaiteraient en savoir d’avantage.
Les espèces les plus robustes
Les arbres fruitiers qui seront plantés ne sont pas encore connus. Depuis le début de l’année, des pépiniéristes et un groupe de techniciens se réunissent afin d’en établir la liste. Ils souhaitent avant tout trouver les espèces les plus robustes afin de ne pas avoir à les traiter dans la mesure du possible. Ce ne sont donc pas les arbres qui donnent les plus beaux fruits qui seront retenus mais bien les plus naturels et les meilleurs au goût.
Budget participatif
Ce projet est financé par le budget participatif du Conseil départemental de la Dordogne. Il permettra aux vignerons de percevoir 36 000 euros qui vont servir à acheter les arbres et monter un site internet qui servira entre autres à les géolocaliser.
Les pèches de vigne
Ces arbres vont permettre de renouer avec les traditions agricoles. Faire cohabiter d’autres végétaux a longtemps été utilisé pour protéger la vigne avant l’utilisation de pesticide. C’est ainsi que l’on voyait souvent des pêchers mais aussi dans le même esprit de protection des rosiers pousser dans les rangs de vignes. Ce projet s’inscrit dans un souhait de développement de l'agroforesterie
Avec ces arbres en libre-service, c’est plus de biodiversité , une plus grande résistance aux infections et pour les promeneurs la promesse qu’il n’y aura plus de fruits défendus ...
Plus d'explications avec Pierre Zéau du Figaro demain au micro d'Emmanuel Moreau