La fabrique Nomade met à disposition ses locaux et ses outils aux artisans du monde entier pour qu'ils puissent continuer à créer.
Kim était brodeuse au Vietnam, elle s'est retrouvée caissière; Ali afghan, menuisier reconnu, agent d'entretien... et les exemples sont multiples . L' assocation la Fabrique Nomade fondée par une femme a justement été crée pour permettre à tous ces artisans venus d'ailleurs d'exercer leur vrai métier.
Les objets réalisés deviennent des CV
Installée dans le 19e arrondissement à Paris, la Fabrique leurs ouvre ses ateliers. Là ils réalisent, accompagnés de designers, des objets qui sont en fait leur CV. Ces designers leurs permettent de comprendre le marché et de lever les freins qui empêchent leurs insertions professionnelles.
Des doigts d'or à sauver
Tous ont des savoirs faire acquis dans leur pays d'origine . Ils ont souvent entre 10 à 30 ans d’expérience. Mais la non reconnaissance de leur qualification les obligent souvent à s'orienter vers des activités peu valorisantes, emploi dans la restauration rapide, surveillant, ménage.... Or parmi eux il y a des doigts d'or.
Ali a restauré les sculptures du Palace le Lutétia
Les entreprises ont compris qu'il y avait là une boite de perles rares. Elles viennent y chercher des artisans au savoir particulier. Ainsi Yasser, potier sculpteur, a travaillé sur la restauration des statues de l’hôtel Lutetia. Depuis il a ouvert son atelier de poterie. Ablia, brodeur, lui a réalisé des costumes pour l’Opéra de Paris.
Les œuvres de ces artisans sont exposées jusqu'au 16 juin aux Ateliers de Paris, 30 rue du faubourg Saint Antoine, 75012 Paris.
Inés Mesnar, fondatrice de la Fabrique Nomade au micro d'Emmanuel Moreau