Une congrégation de sœurs de la Nouvelle Orléans a converti le parc qui entoure leur couvent en un lieu de protection en cas de nouvelles ’inondations.
Plus de 10 hectares de la congrégation Saint Joseph vont être aménagés dans la capitale de la Louisiane pour atténuer les conséquences des inondations liées aux phénomènes climatiques extrêmes.
Ouragan Katrina
Tout a commencé en 2005 lorsque l’ouragan Katrina a dévasté une grande partie de la ville et poussé bon nombre de ses habitants à évacuer les lieux, dont les 30 sœurs de la Congrégation de Saint Joseph. Lorsqu’elles sont revenues, elles ont été frappées par la destruction de la ville et par les montagnes de déchets, de débris qui jonchaient les rues. Leur couvent, quant à lui, avait été totalement inondé. Et leur grand terrain de 10 hectares offrait un paysage de désolation totale !
Anticiper les catastrophes naturelles
Guidée par l’énergique Joan Laplace, âgée à l’époque de 65 ans, les soeurs ne se sont pas laissées abattre, elles ont retroussé leurs manches et ont cherché des moyens pour mieux se préparer aux catastrophes naturelles, afin de pouvoir venir en aide aux communautés locales.
Une congrégation vieillissante
Dans la année 60 le couvent abritait 150 sœurs, aujourd’hui elles ne sont plus qu’une trentaine plutôt vieillissantes. Et elles n’ont plus forcément l’énergie d’entretenir leur grand terrain situé entre le Lac Pontchartrain et le grand parc municipal.
Création d'une zone urbaine inondable
Elles auraient pu le vendre sans problème à des promoteurs immobiliers, d’autant qu’il s’agissait à l’époque du plus grand lot détenu par un seul propriétaire à l’intérieur de la ville. Mais à la place, les soeurs ont choisi d’en faire une zone urbaine humide inondable pour protéger cette ville littorale de futures catastrophes naturelles. Car en effet, ces zones côtières sont particulièrement fragilisées par le changement climatique.
Un dollar symbolique
Les sœurs ont vendu leurs 10 hectares de terrain à la ville pour un dollar symbolique à condition qu’il soit utilisé pour protéger les communautés locales. Elles avaient à l’époque été approchées par un cabinet d’architecture, Waggonner & Ball, qui s’inspirait des méthodes néerlandaises pour protéger les côtes . Le jardin sera donc converti en une zone inondable qui formera un lac artificiel et pourra accueillir plus de 37 000 m3 d’eau en cas de déluge ou de submersion. Et par temps sec, ce terrain fera un joli parc municipal boisé. Les travaux seront terminés à l’été 2021
Plus d'explications avec Emma Stokking de l'agence Sparknews au micro d'Emmanuel Moreau