Des cours de danse dispensés dans un musée en Italie sont utilisés pour soulager les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Depuis plus de 4 ans, tous les lundis et vendredis, des personnes souffrant de la maladie de Parkinson prennent une heure de leçon de danse dans les halls d’exposition du musée Civico de Bassano del Grappa, près de Vicence, en Italie.
Une initiative néerlandaise
Le projet « Dance Well » a été lancé en 2013 par Roberto Casarotto, directeur artistique d’un festival, qui a lui-même été inspiré par une organisation néerlandaise appelée “Dance for Health”.Mais il s’est développé indépendamment d’eux, avec un accent particulier sur l'aspect artistique
Des cours de danse dans le musée
En effet, les cours de danse sont donnés dans le musée, et cela a son importance ! La plupart des gens pensent que la danse-thérapie est une activité qui se concentre exclusivement sur le mouvement et qui n’est pratiquée que dans les salles de sport. Mais dans le cas de Dance Well, la danse a lieu dans les salles d'exposition des musées.
Un cadre inspirant
Les danseurs amateurs sont invités à bouger dans l’espace en suivant des chemins imaginaires, selon des lignes suggérées par les peintures exposées. Certains s’en tiennent à leur propre espace tandis que d’autres créent des trajectoires croisant le chemin d’autres danseurs, ce qui provoque un contact physique qui peut faire partie de la thérapie.
Une meilleure qualité de vie
la danse contemporaine peut aider les personnes souffrant de la maladie de Parkinson à améliorer leur motricité et donc leur qualité de vie. Cet effort est d’autant plus important que la maladie de Parkinson ne cesse de gagner du terrain. Ce trouble dégénératif du cerveau qui entrave de plus en plus les mouvements et l’équilibre des patients touchait 6,9 millions de patients en 2015 dans le monde, et ce chiffre pourrait doubler d’ici 2040, avec des conséquences économiques dévastatrices pour les services de santé
Les danseurs de Parkinsons
Les participants se retrouvent en grand groupe, environ 70 par session. En tout, ce sont 300 personnes qui se retrouvent chaque semaine. Ils gagnent en motricité, mais aussi en estime d’eux-mêmes ! Si bien que ces « danseurs de Parkinson » monteront sur scène pour un court spectacle afin de montrer leur pratique au public en juillet prochain lors du Operaestate Festival Veneto, à Bassano, signifiant ainsi que le handicap n'est pas toujours une gêne. Il peut être une opportunité !
Emma Stokking de l'agence Sparknews au micro d'Emmanuel Moreau