Dans la région du Québec, un professeur d’éducation physique s’est lancé dans le surcyclage des vieux skis et des planches de neige pour ses élèves.
François Boucher enseigne dans l’école secondaire de Chanoine-Beaudet, à une bonne centaine de kilomètres au nord-est de Québec City, au bord du fleuve Saint-Laurent. Il a créé une petite entreprise, SkisRécup, qui valorise les skis et les planches à neige en fin de vie.
Recyclage quasi impossible
Habituellement, ce matériel est enfoui. . Les skis et les planches de snowboard sont en effet composés de matériaux divers (métal, plastique, résine, bois, colle etc.) qui rendent, à ce jour, leur recyclage quasi impossible. Ils représentent donc une source conséquente de déchets dans un pays qui compte 2,5 millions d’adepte de sport de glisse d’hiver.
Financer des sorties scolaires
Comme François cherchait un moyen de financer des sorties scolaires dans des stations de ski des environs, il s’est dit qu’il pourrait peut-être trouver dans ces déchets une précieuse source de revenus. Il a donc organisé des ateliers créatifs avec ses élèves pour réfléchir à ce qu’ils pouvaient en faire, et c’est là qu’a émergé l’idée de les transformer.
Des tables basses, des bancs
Dans ses ateliers de SkisRécup , toujours avec ses élèves il transforme de vieux skis et de vieilles planches en différents meubles : table basse, banc, ou même en porte-manteau. Les planches de ski restent telle quelle, elles sont justes assemblées, voire découpées harmonieusement. Depuis 2015, François a été capable de lever près de 1 500 dollars canadiens par an avec la vente de ce mobilier original, une somme qui lui permet de couvrir les frais de transport et les forfaits des remontées mécaniques pour sept classes de neige tous les ans!
Équipe les stations de ski
SkisRécup a trouvé son “marché”, notamment auprès des stations de ski de la région. Le Massif de Charlevoix a ainsi commandé une cinquantaine de meubles à l’école dans le cadre d’un projet habilement baptisé “Opération après-ski”.
Une renaissance
François avec son action a gagné sur tous les tableaux : en impliquant les élèves dans son activité il a donné le gout de l’école à certains qui auraient sinon abandonné, il permet au moins fortunés de découvrir les sports de glisse et donne une deuxième vie à des tonnes de matériel
Plus d''explications avec Emma Stokking de l'agence Sparknews au micro d'Emmanuel Moreau