La fatigue étant la première cause d’accident mortelle sur autoroute, des élèves ingénieurs mettent au point des cocons. Placés sur les aires de repos, ces capsules parking permettent aux conducteurs de s'endormir au volant en toute sécurité.
14 élèves ingénieurs en 4eme année de l’EBI à Cergy Pontoise , l’école de biologie industrielle, travaillent pour améliorer la sécurité routière.
Les cocons sur les aires de repos ne sont pas des hôtels
La fatigue étant la première cause d’accident mortelle sur autoroute, leur classe a décidé d’y faire éclore des cocons. Posés sur les aires de repos des autoroutes, ils permettent aux conducteurs de s’arrêter pour y dormir en toute sécurité. Ce ne sont pas des hôtels, mais des garages sécurisés pour se reposer.
Construction en bois végétalisé et lumière tamisée
Le cocon est de forme hexagonale, tout en bois avec des plantes vertes le long des murs. On y pénètre en voiture par une porte de garage. A l'intérieur, les couleurs des murs ne sont pas agressives, elles sont dans des tons doux, beiges, pour faciliter l'endormissement. Une petite fenêtre qui peut être obstruée et une lampe à la lumière modulable donnent une impression de quiétude.
Conducteurs de voitures comme de motos y sont les bienvenus
Une fois à l’intérieur du cocon le conducteur est à l'abri de la lumière, du bruit, du stress. Il s'endort en toute sécurité en restant dans son véhicule. Pour les motards, qui ne dorment pas comme les cow-boys sur leur selle, un banc a été aménagé exprès.
Paiement au temps d'occupation
Le paiement est aussi simple que prendre de l'essence. Il suffit d'introduire une carte de paiement dans le dispositif, et vous êtes débité en fonction du temps d’utilisation du cocon… La location se fait par tranche de 30 minutes. Les ingénieurs en herbe ont voulu que leur cocon soient aussi mobiles, il n’y en aura pas sur chacune des 637 aires de repos, ils seront déplacés selon les flux.
Des élèves motivés
Les élèves ingénieurs croient à fond à leur projet qu'ils ont déjà présenté à Vinci lors d'un grand oral au Medef Paris. La preuve les 14 futurs ingénieurs - 11 filles , 3 garçons - se sont engagés à financer personnellement leur cocon.
Juliette Denis, chef de projet, étudiante l'EBI, au micro d'Emmanuel Moreau