Vingt ans après le succès planétaire de son "Dieu des Petits Riens", l'écrivaine et militante de gauche revient à la fiction avec un second roman, brûlant et ... politique.
Si elle a mis aussi longtemps c'est parce que les personnages de ce livre ont mis 20 ans à venir à elle, tout simplement, contrairement à ses essais qu'elle écrit dans l'urgence ...
En tous les cas, avec "Le Ministère du Bonheur Suprême" aux Editions Gallimard Arundhati Roy persiste et signe avec sa critique de la société et de l'Etat indien. L'histoire de son roman est très riche, elle passe de la vie d'une communauté de hijras (transgenres) du Vieux Delhi à une histoire d'amour sur toile d'insurrection au Cachemire. On y croise par exemple les nationalistes hindous, la guérilla maoïste des forêts du centre du pays, les violences de castes et mille autres thèmes familiers de l'Arundhati Roy militante. Une histoire qu'elle a pensé comme un dédale urbain des énormes mégapoles indiennes. Une histoire d'amour et de fraternité.
Interprète : Hélène Joguet-Legent
Choix musical : The Rolling Stones avec "Ruby Thuesday"
Clip indien du groupe 6PACK sur la communauté Hija en Inde et un extrait d' "Happy" de Pharrel William
Archive Ina du 16 mars 2002 : Lecture par John Berger d’une lettre d’Arundhati Roy par rapport à sa prise de position contre le barrage gigantesque en Inde
Générique : Veridis Quo des Daft Punk