Grand cinéphile, écrivain parfois, peintre maintenant... Pedro Almodóvar est ce soir dans l'Heure Bleue. À l’occasion de ce grand entretien, il raconte l’homme et le cinéaste, et revient sur son film “Douleur et gloire”.
Après une lourde opération, Pedro Almodóvar se glisse dans sa piscine pour soulager la douleur. De cette sensation de flottement qui le ramène jusqu’aux rivières de son enfance naît son film le plus autobiographique.
L’expérience de l’immigration, ses origines populaires et bien sûr sa mère : il écrit “Douleur et gloire” (2019). On l’y retrouve en Salvador, un réalisateur de cinéma vieillissant interprété par Antonio Banderas.
Sa passion pour Jeanne Moreau, les affections qu’il partage avec François Truffaut, l’isolement auquel il tente de s’arracher et son angoisse de vieillir, Pedro Almodovar mélange anecdotes et confessions sur ce qui l’anime et rend son cinéma si pop et émouvant.
En 2020, il revient avec “La voix humaine”, un court-métrage expérimental inspiré de l'œuvre de Jean Cocteau, qu’il qualifie de renaissance artistique. Tilda Swinton vit dans un théâtre où elle déambule, fantomatique, comme une mise à nue de la fiction du cinéma.
Il dévoile aussi ses peintures dans une exposition à Madrid. Et lorsqu'on lui demande "Pedro, pourquoi le rouge ?" :
parce que c’est la couleur de l’instinct, de la passion, et du sang, tout ce dont sont faits ses films.
Musiques :
- Mina, "Come Sinfonia"
- Jeanne Moreau, "Le tourbillon de la vie"
- Dom la Nena, "Milonga"
Archives :
- Extrait du film "Femmes au bord de la crise de nerf"
- Extrait du film "Douleur et gloire"
- Extrait du film "La voix humaine"
- Simone Signoret lit un extrait de "La Voix humaine" de Jean Cocteau
Générique : "Veridis Quo" des Daft Punk