pour son roman Le beau temps paru au Seuil
Maurice Jaubert….Bien sûr que ce nom vous dit quelque chose, mais quoi ? Etait-ce un acteur ? Un poète ? Un artiste sûrement. Vous brûlez. Rappelez-vous : Jean Gabin qui se noie dans les yeux de Michèle Morgan, Arletty qui engueule Jouvet sur le pont au dessus du canal St Martin, une péniche qui s’éloigne nommée l’Atalante , et plus près, le mur-mausolée des amis disparus de François Truffaut dans la Chambre Verte .
Toutes ces scènes, gravées dans notre mémoire, sont portées par une musique que l’on reconnaît à l’instant sans toujours savoir qui l’a composée.
Maurice Jaubert, enfant de Nice, compositeur, et pas seulement de musiques de films, est né avec le siècle, tué aux premiers jours de la guerre en juin 40.
Jean Renoir, dont il était ami d’enfance, Maurice Tourneur, René Clair, Jean Vigo, Julien Duvivier, Marcel Carné lui ont demandé d’accompagner leurs films avant que Truffaut n’utilise sa musique pour imaginer des scènes de quatre des siens avant même de les écrire.
Dans le quartier de l’Ariane, à l’est de Nice, un collège porte le nom de Maurice Jaubert. Maryline Desbiolles , qui vit juste à côté, y est un jour invitée à parler avec les élèves, et se demande qui est ce Jaubert.
L’ Ariane, elle connaît bien, et a même consacré, en 2007, un très beau livre intitulé C’est pourtant pas la guerre à ce quartier populaire dont le seul nom fait frissonner les bourgeois de la Côte d’Azur.
Ausculter les mémoires, faire revivre les disparus, raconter les histoires drôles, tristes, glorieuses ou étranges de ceux qui vivent à côté d’elle, c’est un exercice que Maryline Desbiolles pratique avec autant de bonheur qu’elle arpente les collines de l’arrière pays niçois.
C’est d’ailleurs dans l’éblouissement du soleil et le chant des cigales qu’elle y a marché, en compagnie de Maurice Jaubert, intitulant son dernier livre, où elle le raconte,Le Beau Temps .
Il vient de paraître au Seuil et Maryline Desbiolles est, ce soir, l’invitée de l’Humeur Vagabonde.
Le reportage de Gladys Marivat
Para-One, de son vrai nom Jean-Baptiste de Laubier, détonne dans le paysage de la musique de films.
Après des débuts dans le hip-hop et la musique électronique, il tombe dans le milieu de cinéma par hasard et finit par intégrer la célèbre FEMIS où il fera une rencontre déterminante : celle de la réalisatrice Céline Sciamma.
Il composera la musique de ses films, Naissance des pieuvres, Tomboy et Bande de filles .
Comment se créé la musique de films aujourd’hui ?
Compose-t-on différemment quand on est soi-même réalisateur ?
Jean-Baptiste de Laubier a répondu à mes questions chez lui, à Paris.
Les archives de l'INA et les extraits sonores
Jacques Prévert : Hommage à Maurice Jaubert
Archive Ina- 22/06/1952
Extrait du film « La chambre verte » de François Truffaut
Lecture d’un texte de Maurice Jaubert (lettre à sa mère ?) sur la guerre
Archive Ina- Hommage à Maurice JAUBERT 27/07/1971
Julien Duvivier : Maurice Jaubert composa la valse de « Carnet de bal » à l’envers , en poète
Archive Ina -22/06/1952 Hommage à Maurice Jaubert
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Extrait du documentaire belge, "L'ÎLE DE PÂQUES réalisé en 1935 par John Fernhout.
Le commentaire est lu par Maurice Jaubert , le texte est de Docteur Lavachery
Programmation musicale autour des oeuvres de Maurice Jaubert
- CD1 : Extrait de la musique du film Hôtel du Nord (Musique : Maurice Jaubert - 1938)__
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- CD2 : La chanson de Tessa par la soprano Irène Joachim (Extraite de la pièce Tessa adaptée du roman de Margaret Kennedy La Nymphe au Coeur Fidèle par Jean Giraudoux - Musique : Maurice Jaubert - 1935)
- CD3 : Trois Psaumes pour le temps de guerre (Maurice Jaubert - 1940), pour chœur de femmes, harpe et piano.