Tahar Rahim, acteur, nommé dans la catégorie meilleur acteur aux Bafta pour le film "Désigné coupable", également à l'affiche de la série "Le Serpent" à partir du 2 avril sur Netflix, est l'invité de 7h50.
Tahar Rahim est l'acteur principal du film "Désigné coupable" , tiré de l'histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi, enfermé pendant 14 ans à Guantanamo, et il est en lice pour le Golden Globe du meilleur acteur dans la catégorie drame. Il estime que "c’est un cadeau pour un acteur d’avoir un personnage aussi profond. Je suis pris d’un émerveillement sans borne quand je vois ce que cet homme est devenu, c’est à dire un ambassadeur de paix".
Concernant la situation du cinéma après une année de crise sanitaire, Tahar Rahim pense que "il y avait déjà une crise des salles. La Covid est un accélérateur, mais je ne pense pas que les salles disparaitront. Je suis un enfant de la salle. La vraie complication, c’est pour les exploitants et l’écosystème. Ils sont en train de mourir, pareil pour les salles de concerts et les musées." Le comédien ne comprends pas que les lieux de culture restent aussi durablement fermés : "au début je comprends, on ne savait pas mais aujourd’hui j’ai un peu de mal à comprendre."
Interrogé sur les replis identitaires en France, il regrette le temps de son enfance à Belfort. "Je donnerais tout ce que j’ai pour une journée dans mon enfance. À Belfort tout a changé, tous les bâtiments ont été détruits, les enfants ne traînent plus dans les rues comme avant."
"Je suis un soldat de la culture française mais aussi de la culture nord africaine et de celle de tous les enfants avec qui j’ai grandi, les gens du voyage, les asiatiques ; ça nous enferme d’être trop chauvin, je ne pense pas que ce soit une idée vraiment progressiste."