Il est devenu un mythe.
Un mythe populaire qui vit par bonds et rebonds : il y a cent ans à la fin de la Belle Epoque, les 32 volumes à 65 centimes et les films de Feuillade, il y a un demi-siècle celui d'Hunebelle où Louis de Funès dispute la vedette à Jean Marais.

Les mécanismes de ces succès sont déjà un peu les mêmes que ceux des séries télévisées d'aujourd'hui : une noria tourne avec des personnages récurrents; régulièrement, l'intérêt est relancé par une réadaptation voire une parodie.
Le mythe est populaire est devenu littéraire aussi. Les avant-gardes artistiques ont souvent aimé Fantômas, son côté "accélérateur de particules" : il provoque des collisions qu'appréciaient par exemple les surréalistes - leur écriture automatique n'était pas sans rappeler la vitesse de la rédaction de Fantômas.
Et si, après l'avoir revêtu de tant de masques, on revenait aux premiers Fantômas ? Si, après l'avoir fait passer par tant de filtres, on goûtait de nouveau l'élixir d'origine ?