A quoi servent les cours d'Histoire ? Et pourquoi devrait-on se réconcilier avec notre Histoire ?
Certains métiers font un peu peur. Je ne sais pas moi...dentiste pour les grands fauves ou testeur de parachute !
Mais voilà une activité encore plus dangereuse - à tel point que je me demande si ceux qui l’exercent sont vraiment volontaires : écrire les programmes d’histoire-géographie en France.
La rédaction d’un programme d’histoire est une opération sensible sous haute surveillance, et celui qui s’y colle est à peu près certain d’être accusé d’idéologie. Pendant cette année électorale, on a vu revenir deux mots apparemment inoffensifs : récit national. La France a besoin, entend-on, d’un grand récit national qui rende les enfants fiers de leur pays. Attention à l’instrumentalisation politique, répondent les enseignants.
La nomination d’un « Monsieur Mémoire » à l’Elysée, chargé de « réconcilier les mémoires » et le succès impressionnant en librairie du livre de Patrick Boucheron, "Histoire mondiale de la France" sont deux nouveaux indices de cette passion très hexagonale.
Nos invités
- Laurence De Cock, professeure d’histoire-géographie en lycée à Paris, chargée de cours à Paris-Diderot en didactique de l’Histoire, chercheuse en Sciences de l’éducation, et fondatrice du collectif Aggiornamento ; auteure de « La fabrique scolaire de l’Histoire 2 » (Agone, à paraître le 21 août 2017)
- Dominique Borne, historien, ancien inspecteur général de l'Éducation nationale ; auteur de “Quelle histoire pour la France ?” (Gallimard, 2014)
- Françoise Lantheaume, professeure des universités à l’Université Lyon 2, et directrice du laboratoire Education, Cultures, Politiques ; coauteur avec Jocelyn Létourneau : "Le Récit du commun : l'histoire nationale racontée par les élèves" (PUL, 2016)
Programmation musicale
- Croisières méditerranéennes, Bernard Lavilliers
- The system only dreams in total darkness, The National
- Your song, Elton John