"Retour en Australie", second épisode, un an après les méga-feux qui ont carbonisé 17 millions d’hectares de végétation et tué ou déplacé 3 milliards d’animaux, dans des campagnes où ce qui n’a pas brûlé continue d’être arraché pour creuser des mines de charbon.
Devant le bilan délirant de ces feux incontrôlables, nous avons voulu aller retrouver Glenn Albrecht, philosophe australien de l’environnement qui s’est fait un nom en forgeant le terme de "Solastalgie" justement pour décrire la souffrance que provoque la destruction de son environnement. Mais en chemin vers sa ferme, il a insisté pour faire un détour vers les paysages à l’origine de ce nouveau mot, au nord de Sydney, dans des campagnes où ce qui n’a pas brûlé continue d’être arraché pour l’exploitation minière.
Et y rencontrer son ami John Craig, fermier pris en étau entre les incendies et la gigantesque mine à ciel ouvert de Hunter Valley. Car dans ce pays, premier exportateur mondial de charbon, qui fait partie des plus gros pollueurs de la planète avec plus de 16 tonnes de CO2 émises par habitant (contre moins de 7 tonnes pour les pays de l'UE), le Premier Ministre Scott Morrison (dit ScoMo) posait encore fièrement en 2017 avec un morceau de houille en disant « n’ayez pas peur ». Mais John, lui est en colère. Et fait partie de eux qui le surnomment désormais Smoko, comme la fumée des énergies fossiles qu’il continue à défendre ("smoke"), contre l’urgence climatique.