Alors que le glyphosate devrait être interdit d'ici trois ans, en France, Nicolas Hulot a annoncé, dimanche, des exceptions possibles dans le cas où, dans certains territoires, des agriculteurs ne seraient pas prêts à en abandonner l'usage ou si des alternatives n'étaient pas trouvées d'ici là.
Comme il était à prévoir, le glyphosate s'est invité au salon de l'agriculture et dans une discussion musclée avec le président de la république.
D'abord une confirmation. Celle de son interdiction, en 3 ans, en France, après la décision controversée de l'Union européenne de renouveler la licence de l'herbicide pour 5 ans.
Mais il y a les exceptions
D'après Nicolas Hulot, elles seront admises et on regarde les substitutions.
Du coup, la FNSEA a repris la main hier soir et a annoncé un "contrat de solution" avec 35 partenaires, dont l'INRA, qui oblige à étudier les alternatives : semences décalées ; phéromones pour certains insectes ; rotation des cultures..
Peut-on s'en passer ?
Zéro pesticides ? Mais combien de temps cela prendra-t-il ? Après tout, pourquoi c'est si long s'il s'agit de faire une rotation de culture ? Une réintroduction d'insectes, c'est efficace mais dans quel délai ? Et surtout, sur quelles surfaces ? Qui freine le processus ? Si ce sont les grosses exploitations, est-ce que ça veut dire qu'il faudrait changer de modèle ?
Derrière la question glyphosate, plein de questions se posent sur l'agriculture et notre nourriture de demain.
Soyez les bienvenus.