Essentiel, il l'était, comme l'art qu'il défendait, le cinéma. Bertrand Tavernier est parti avant hier, gardien et habitant d'un temple sacré. Cinéaste et cinéphile. Prés de trente films réalisés et des milliers d'autres dans son parcours amoureux de spectateur. Nous l'avons souvent reçu à ce micro, nous l'aimions.
Passion, érudition, transmission : la sainte trinité du cinéphile. Bertrand Tavernier la possédait passionnément. Un concentré de bienveillance, d'emportements et d'admiration. Sensible au delà du cinéma à la littérature, au jazz, à l'histoire, aux injustices de tous bords qu'il dénonçait.
Sa voix, sa faconde, son rire, ses anecdotes nous manquerons. Restent ses films, ses docs, ses ouvrages. Nous ouvrirons cette heure avec lui.
Et puis nous poursuivrons notre chemin dans le cinéma et ses icônes revues et corrigées par la mode avec notre invité: LOÏC PRIGENT, journaliste, documentariste, producteur et surtout observateur pertinent, pétillant, piquant de " ces gens amusants qui créent de belles choses".
La mode qui regarde les films et s'en inspirent sur les podiums. La liste est longue de toutes ces influences, nous les déroulerons avec lui.
Les films cités
- Breakfast at Tiffany's (1962) de Blake Edwards
- Bocasse 70 (1962) de Federico Fellini, Luchino Visconti, Mario Monicelli ...
- Clueless (1996) de Amy Heckerling
- Belle de jour (1967) de Luis Buñuel
- Les Prédateurs (1983) de Tony Scott
- Le grand blond avec une chaussure noire (1972) de Yves Robert
- Cendrillon (1950) de Wilfred Jackson, Hamilton Luske, Clyde Geronimi
- Portier de nuit (1974) de Liliana Cavani
- Je t’aime moi non plus (1976) de Serge Gainsbourg
- L’année dernière à Marienbad (1961) de Alain Resnais
Le cadeau à l'invité :
- « Les Enfants terribles » de Jean-Pierre Melville, un coffret DVD/BR édité par LCJ
La programmation musicale :
- Feu Chatterton - Monde nouveau