Dave Heath est un photographe méconnu en France sauf des photographes de sa génération : Lee Friedlander, Garry Winogrand, Diane Arbus.... Diane Dufour, la directrice du Bal à Paris, propose en 150 tirages d'époque, de découvrir la pureté et l'engagement de cet homme à la recherche de la banalité.
Dave Heath (1931-2016) atteste sa présence au monde avec la photographie. Il est abandonné par ses parents à l'âge de 4 ans en 1935. Entre orphelinats et familles d'accueil, son enfance est douloureuse. Il est incorporé dans l'armée et envoyé enCorée en 1952, à l'âge de 21 ans, et il fait là ses premières images, "ses premiers paysages intérieurs" en photographiant ses camarades soldats dans des moments intimes. En 1957, il s'installe à New-York où il côtoie de grands photographes mais surtout Eugène W. Smith qui l'initie aux techniques permettant de magnifier ses tirages.
A dialogue with solitude est un autoportrait, le résultat d'une quête, celle de figures anonymes dans lesquelles je me suis reconnu

150 tirages d'époque réalisés par Dave Heath et la maquette originale du livre A dialogue with solitude sont présentées dans l'exposition. Afin de d'élargir cette vision de la solitude, Diane Dufour, la directrice du Bal, présente trois films cultes du cinéma indépendant américain Salesman de Albert et David Maysles et Charlotte Zwerin (1968), Portrait of Jason de Shirley Clarke (1966) et The Savage Eye de Ben maddow, Sidney Meyers et Joseph Strick (1960).
"Le fait de n'avoir jamais eu de famille, de lieu, ou d'histoire qui me définissaient, a fait naître en moi le besoin de réintégrer la communauté des hommes. J'y suis parvenu en inventant une forme poétique et en reliant les membres de cette communauté, au moins symboliquement, par cette forme." – Dave Heath.
Allez loin
LIRE | Dialogues with solitudes est co-publié par le Bal et Steidl à l'occasion de l'exposition (Livre)
VOIR | L'exposition Dialogues with solitude du 14 septembre au 23 décembre au BAL
