Ce mardi, de nouvelles élections législatives ont lieu en Israël. Le Likoud, parti de Benjamin Nétanyahou, arriverait en tête sans disposer toutefois de majorité. Un résultat dû à la gestion de la crise sanitaire par l'actuel Premier ministre, mais aussi à l'absence d'alternatives sur la scène politique.
Ce mardi 23 mars, les Israéliens sont appelés aux urnes pour les quatrièmes élections législatives en moins de deux ans. Par manque d'accord entre les partis qui y sont représentés, la Knesset n'a plus voté de budget depuis 2019. C'est sur fond de fatigue électorale que se déroulent ces élections : le taux de participation attendu y est faible, et seuls 25% des électeurs s'étaient rendus dans les bureaux de vote à la mi-journée.
Le Likoud, le parti de Benyamin Nétanyahou, devrait arriver en tête selon les sondages. L'actuel Premier ministre mise sur sa gestion de l'épidémie de Covid-19 pour remporter des suffrages : avec plus de 60% de sa population vaccinée, le pays est en train de sortir de la crise sanitaire. Disposant d'un fort soutien, notamment de la part de la droite conservatrice, Benyamin Nétanyahou tente également de faire oublier le procès pour corruption dans lequel il est inculpé et qui s'ouvrira quelques jours après le scrutin.
Pourtant, ce conservateur est loin de faire l'unanimité en Israël. 50 000 personnes étaient réunies devant ses fenêtres samedi soir pour fêter son départ anticipé. Aucune alternative qui menacerait son pouvoir ne parvient néanmoins à émerger : si le Likoud est crédité de 30 sièges sur 120 aux élections, son adversaire le plus sérieux, l'homme de gauche Yair Lapid, n'en obtiendraient que 18. M. Nétanyahou compte bien sur la désunion de l'opposition pour se faire réélire et former un gouvernement de coalition.
Avec nous pour en parler
Samy Cohen est directeur de recherche émérite à Sciences Po/CERI. Il est l'auteur d'Israël, une démocratie fragile, publiéaux éditions Fayard en mars 2021.
Nous écouterons également un reportage de Frédéric Metezeau, correspondant de Radio France à Jérusalem.
Le Bruit du monde est au Mexique où les migrants centraméricains subissent des violences
Depuis plusieurs semaines, le nombre de migrants venus d’Amérique centrale qui parviennent à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis est en augmentation constante. Le gouvernement de Joe Biden a annoncé avoir intercepté plus de 100 000 migrants ayant passé clandestinement la frontière rien que durant le mois de février.
Durant leur traversée du Mexique, ces migrants sont régulièrement victimes de violences, que ce soit de la part des cartels ou des autorités. En janvier dernier, les corps brûlés de 19 personnes, en majorité des migrants guatémaltèques, ont été retrouvés dans le désert, dans le nord du pays.
Un reportage signé Emmanuelle Steel.
Également au programme de cette émission
- Sous les radars, par Amélie Perrier
- Pas son genre, par Giulia Foïs
- Le monde d'après, l’édito de Jean-Marc Four
Programmation musicale
JORJA SMITH - Addicted
BUENA VISTA SOCIAL CLUB - Chan chan