Ce blog ne pouvait pas passer à côté du très beau livre consacré au Musée de l'Innocence imaginé par Ohran Pamuk à Istanbul. "L'innocence des objets" paru chez Gallimard nous permet de voyager dans ce monde mystérieux et amoureux des choses.

Pamuk, prix nobel de Littérature, auteur de "mon Nom est rouge" ou de "Neige", a mis des années à constituer un musée, dans le secret, pour rassembler tous les objets qu'il aime.Ils sont ses souvenirs d'enfance, l'histoire de sa ville, ils sont des personnages ou liés à son roman "Le musée de l'innocence" (histoire d'un amour perdu). Vitrines, boîtes, objets assemblés par série ou à la manière surréaliste. Pamuk s'interroge sur l'état d'esprit du collectionneur qu'il est, sur le rôle d'un musée, l'attachement aux petites choses du quotidien. La proximité de sa démarche avec celle d'Arman me frappe en regardant ses assemblages, en lisant Pamuk parler d'une tasse ou d'une pièce de vaisselle. Comme Jérôme Deschamps ou Macha Makeieff (et comme Andy Warhol qui écumait les puces de Saint-Ouen), ils appartiennent au peuple des amateurs et amoureux d'objets, qui en recherchent la rencontre et la conversation.


Le metteur en scène Jérôme Deschamps, ému depuis toujours par la force narrative et émotionnelle des objets, est frappé par la démarche de Pamuk, et son manifeste pour des musées d'un nouveau genre.
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Les objets sont-ils vraiment innocents ? Non, répond Jérôme Deschamps
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