
C’est l'histoire d’une hôtesse de l’air devenue auteure de polar . Peu banal. Et ce qui l’est encore moins, c’est que cette hôtesse de l’air est lauréate d’un prix souvent réservé à des policiers qui se lancent dans l’écriture.
Le prix du Quai des Orfèvres 2015 a été décerné à Maryse Rivière, pendant 25 ans navigante à Air France sur longs et moyens courriers. Son livre, Tromper la mort (Fayard) paraît ce lundi en librairie.
Maryse Rivière a vraiment été hôtesse de l’air. Quand on voit son allure soignée, ses jolis yeux bleus et son sourire, on ne peut se douter de rien. Elle a l’air plutôt amusé par les réactions à son prix.
Les passagers auxquels elle a demandé pendant des années d’attacher leur ceinture n’imaginaient sûrement pas ce qu’il y avait dans sa tête : des tueurs en série, des meurtres, des enquêtes.
Ce qui fascine, ce sont les clichés sur les hôtesses de l’air, les voyages, les aventures, les hôtels, la vie facile. En réalité, les navigants sont des gens complexes. Ils ont refusé d’avoir une vie régulière. Un peu comme les grands flics. Nous sommes doubles !
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Le polar permet mieux que la littérature blanche, d’explorer certaines zones de la société. Ça m’intéresse. Même si ce que j’aime, avant tout, c’est raconter des histoires .
Tromper la mort raconte l’histoire d’un libraire, Yann Morlaix, devenu tueur en série.
Réfugié en Irlande, alors qu’on le croyait mort, il commet le meurtre de trop, celui qui remet les polices française et irlandaise sur ses traces.
