Vladimir Poutine a prêté serment ce lundi pour un quatrième mandat allant jusqu'en 2024. Un président qui se veut viril et puissant. Photos.
Le président de la Fédération de Russie a prévu une fête grandiose ce lundi au Kremlin pour célébrer son succès et sa réélection en mars dernier avec 76 % des suffrages.
Je considère comme mon devoir et le sens de ma vie de faire tout mon possible pour la Russie, pour son présent et pour son avenir
a-t-il déclaré, après avoir prêté serment, la main sur la Constitution, lors d'une cérémonie solennelle au Grand palais du Kremlin, en présence des présidents des deux chambres du Parlement russe et celui de la Cour constitutionnelle.
Un homme qui se veut viril et puissant
Poutine, au pouvoir depuis plus de 18 ans, dont une interruption de quatre ans comme Premier ministre (la Constitution l’empêchant de briguer un troisième mandat consécutif ) incarne l'autorité et l'ambition d'une grande Russie toute puissante.
Des dépenses militaires qui explosent et une économie qui s'effondre
Lorsque Poutine arrive au pouvoir en 2000, le taux de croissance de la Russie est de 10 %. En 2016, la richesse nationale régresse, à - 0,22 %, après être passée par 8 % en 2007 et par -7,8 % en 2009.
La stabilité économique n'est donc pas à l'ordre du jour, et Poutine ne tiendra certainement pas sa promesse de faire de la Russie la cinquième puissance économique mondiale en 2020.
Le revenu par habitant, le prix du pétrole en baisse et un coût de la vie qui explose : l'économie russe va mal. En revanche, les dépenses de la défense ne cessent d'augmenter sous Poutine, surtout lors de son troisième mandat.
Objectif : recréer une grande Russie
Le deuxième mandat (de 2008 à 2012) est marqué par le conflit entre la Géorgie et la Russie en août 2008.
Puis dès le début du conflit syrien en 2011, la Russie apporte son soutien au régime de Bachar Al-Assad. Un moyen de montrer son influence et de renforcer son image de leader international. Un moyen également de faire oublier le conflit ukrainien.
L'aviation russe intervient en Syrie dès 2015.
Poutine III, 2012-2018 : les fake news, Trump et la campagne américaine
Ce mandat-là est marqué tout d'abord par la guerre en Crimée, en 2013, et l'annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie.
Il est également marqué par la dissolution de l'agence de presse officielle RIA Novosti afin de donner naissance à un nouvel organisme, qui diffuse par différents canaux, dont l'agence de presse Sputnik et la télé RT, une propagande pro-russe à l'étranger.
Puis il y a la campagne électorale américaine en 2016 et les soupçons d'ingérence russe pour faire élire Donald Trump. L'enquête du procureur spécial Robert Muller est en cours aux Etats-Unis. Et Donald Trump pourrait être amené à témoigner.