Négociateurs européens et britanniques ont deux ans pour parvenir à un accord sur le Brexit. L'incertitude pourrait rendre ces négociations très difficiles.
Les discussions sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE entre négociateurs britanniques et européens seront régies par deux documents : les "orientations de négociations" des 27 et les "directives de négociation" détaillées.
Le négociateur en chef de l'Union Européenne, l'ex-ministre français Michel Barnier se retrouvera face à trois négociateurs britanniques. Il compte rester "ferme et pas naïf"
Quand un pays quitte l'Union européenne, il n'y a pas de punition, pas de prix à payer, mais nous devons solder les comptes, ni plus ni moins.

Nous ne demanderons pas aux Britanniques de payer un seul euro pour des choses sur lesquelles ils n'ont pas donné leur accord en tant qu'Etat membre. Nous serons fermes sans être naïfs.
La Commission a évalué à entre 55 et 60 milliards d'euros le montant que le Royaume-Uni devra verser pour régler sa facture.
Notre équipe du Brexit est prête. Nous travaillerons pour les 27, les institutions européennes et les citoyens, ensemble avec les services de la Commission.
Michel Barnier a précisé que le Royaume-Uni avait en moyenne une participation de 14% dans l'ensemble des budgets politiques dits de cohésion.
Coté britannique, trois négociateurs

C'est l'ambassadeur britannique auprès de l’Union européenne Tim Barrow qui a remis la lettre officialisant la demande de sortie de l'Union signée par la première ministre Theresa May. Tim Barrox a été ambassadeur à Moscou de 2011 à 2015, diplomate à Bruxelles. Il connaît bien les institutions européennes. Il fera partie des négociateurs.
L’ancien maire de Londres et leader du "Leave" Boris Johnson, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et du Commonwealth. Il s'est opposé à la majorité du parti conservateur en menant la campagne pour la sortie de l'Europe. Personnage excentrique, ancien maire de Londres, il est présenté depuis la campagne comme un homme non préparé au brexit, même s'il en était devenu le porte-parole.

David Davis, 67 ans, le ministre britannique responsable de la sortie de l'Union, n'est pas un technocrate

Et s'il n'y arrivaient pas ?
L'absence d'accord aurait pour tout le monde des conséquences graves a averti le français Michel Barnier. Il laisse planer le risque de problèmes d'approvisionnement au Royaume-Uni, d'une réintroduction de contrôles douaniers contraignants -- donc les files de camions à Douvres --, de graves perturbations du trafic aérien vers et depuis le Royaume-Uni, ou encore la suspension de la circulation des matières nucléaires sur le territoire britannique.