Pour les fans du boy’s band Bigbang, c’est un monde qui s’effondre. Le flamboyant Seungri est accusé, entre autres, d’avoir fourni des prostituées à des investisseurs à Séoul... Une affaire qui fissure la façade lisse et glamour d’une industrie musicale dont la popularité a fait le tour de la planète.
Ils sont surnommés "les rois de la K-pop" : Bigbang. Ce sont cinq chanteurs, 140 millions de disques vendus depuis 2006 et des centaines de milliers de fans à travers le monde. Leurs fans tombent des nues depuis que le flamboyant Seungri, 28 ans, a été inculpé hier.
Il est soupçonné d’avoir fourni des prostituées – la prostitution est illégale en Corée du Sud – à des investisseurs étrangers intéressés par son entreprise, Yuri Holdings, qui gère des restaurants et des clubs.
Seungri, de son vrai nom Lee Seung-hyun, a aussi été interrogé par la police au sujet d’une boîte de nuit dont il était le directeur, le Burning Sun : des clientes y auraient été victimes d’abus sexuels, après que des serveurs leur ont fait absorber des drogues à leur insu, révèle la presse coréenne.
Retraite (très) précoce
Le chanteur nie ces accusations. Sur le réseau social Instagram, où celui qu’on appelle "Gatsby le Magnifique de Corée" cumule 9 millions de fans, il a néanmoins présenté ses excuses et annoncé prendre ses distances avec le monde du showbiz. "La polémique est devenue tellement grande…" a-t-il déploré.
Depuis le début du mois de février, déjà, il n’était plus apparu sur scène. Ses prochaines dates sont évidemment annulées.
L’agence qui gère son groupe a perdu plus de 15% en bourse lundi, jour de l’annonce de Seungri. D’autres entreprises de K-pop ont également vu le cours de leurs actions chuter.
Double peine (au moins)
Mais tout le monde n’est pas perdant dans cette triste affaire : Seungri devait débuter son service militaire le 25 mars. Et l’armée, qui peut être rassurée, a confirmé lundi qu’elle l’attendait toujours de pied ferme. D’autant que, précise l’institution, les motifs de report – marin en mer, résident à l’étranger ou détenu pour un crime - ne le concernent a priori pas à court terme.
Comble de la malchance, ces 21 mois (minimum) sous les drapeaux ne suspendront pas les procédures pénales engagées contre lui dans le civil :_"Nous poursuivrons l’enquête en lien avec le ministère de la Défense"_, ont assuré les services de police.