
La découverte d' anomalies thermiques sur une façade de la pyramide de Khéops, en Egypte, par une mission scientifique font renaître l'espoir fou d'élucider les mystères de la dernière des Sept merveilles du monde antique encore debout.
Avant, pour percer le mystère des Pyramides , les scientifiques devaient percer, tailler, couper, bref, abîmer ces monuments. L'opération Scan Pyramids, elle, entend faire la synthèse de toutes les nouvelles technologies non invasives, thermiques, modélisation, drônes... On mesure même des "méons" – ce sont, explique-t-on, des particules cosmiques. L'idée étant de comprendre comment ces immenses blocs de pierre taillés ont pu être agencés.
Ecarts thermiques
Par endroits, les premières explorations menées par les scientifiques ont montré que la température des pierres pouvait varier jusqu'à six degrés en journée . Ce sont ces anomalies que l'équipe d'exploration Scan Pyramids va tenter d'étudier sur une année. Ce projet ambitieux lancé depuis fin octobre utilise des caméras à infrarouges, une méthode non destructrice, pour cartographier sans la moindre égratignure le coeur des pyramides de Gizeh, monuments funéraires vieux de plus de quatre millénaires.
Les scientifiques espèrent détecter "la présence de couloirs et chambres inconnus", voire les traces de rampes permettant d'élucider l'énigme de leur construction. Ou plus simplement de détecter l'utilisation de matériaux différents, derrière la façade des pyramides, comme du sable, ou la présence d'espaces de dégagement. **Ecoutez, en long, l'interview de Mehdi Tayoubi, le codirecteur du projet ScanPyramids.**