Après l'Afrique du Sud, le Japon, le Chili, le Brésil, les États-Unis, et beaucoup de pays européens, la Russie accueille pour la première fois la Coupe du monde de football. Une 21e édition qui commence ce jeudi avec, en guise d'ouverture, le match Russie-Arabie Saoudite.
Quatre ans après le sacre de l'Allemagne au Brésil, la Coupe du monde est remise en jeu : le Mondial-2018 débute ce jeudi, à 17h (heure de Paris) sur la pelouse du stade Loujniki de Moscou, jadis "stade Lénine" (là où s'étaient tenus les JO de 1980 boycottés par une partie des pays occidentaux). En guise d'ouverture, les deux plus gros pays producteurs de pétrole se retrouvent face à face : la Russie et l'Arabie saoudite. Et à une demi-heure du coup d'envoi, c'est la pop star anglaise Robbie Williams qui doit animer cette cérémonie que les organisateurs ont souhaitée plutôt modeste.

Dans les rues, les citoyens russes ont décidé de jouer le jeu de ce Mondial dont la finale aura lieu le 15 juillet. L'apparente austérité des Russes est "faite de bienveillance", estime Kim qui travaille dans la finance : "Tous les citoyens de notre pays organisateurs veulent être des hôtes accueillants, ils aident les touristes à se diriger et à traduire".


Défis sécuritaires
En Russie, pays organisateur dont l'image est brouillée chez ses voisins occidentaux, l'opération séduction a déjà largement commencé : à quelques heures du coup d'envoi, le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, a annoncé avoir été libéré jeudi. "Je suis de nouveau avec vous après un séjour de 30 jours en détention. Je suis terriblement heureux d'être en liberté", a-t-il écrit sur Twitter.
La justice russe l'avait condamné peu après une manifestation deux jours avant l'investiture de Vladimir Poutine à un quatrième mandat présidentiel. Par ailleurs, Hajo Seppelt, le journaliste allemand qui avait révélé le scandale du dopage d'État en Russie, a finalement décidé de ne pas se rendre sur place pour des questions évidentes de sécurité, a annoncé ARD, son employeur. Il avait déjà eu toutes les peines du monde à obtenir son visa, finalement accordé après des pressions internationales et l'intervention de la FIFA sur l'administration russe.
La Russie devra rester vigilante face aux écueils prévisibles lors de cette Coupe du monde de football : hooliganisme, racisme dans les stades russes, ou encore la question des atteintes aux libertés fondamentales, comme la liberté d'expression en Russie.
