L'ancien champion cycliste français Raymond Poulidor, 83 ans, est mort ce mercredi. Il était apparu "très fatigué" depuis son passage sur le dernier Tour de France cet été. Retour en images sur la carrière de celui qui restera dans la légende comme "l'éternel second" sur la ligne d'arrivée du Tour de France.
La mort de l'ancien champion cycliste a été annoncée par Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. Raymond Poulidor, depuis sa dernière visite sur le Tour (où il avait été ébloui par un certain Julian Alaphilippe, en qui il se reconnaissait), avait notamment été hospitalisé en octobre en raison d'une "grande fatigue" à Saint-Léonard-de-Noblat (France), la commune où il résidait, juste après avoir regardé son petit-fils, Mathieu Van der Poel, échouer dans la conquête du maillot arc en ciel de Champion du Monde, le même maillot qui lui avait échappé 45 ans plus tôt.

Sa seule crainte était de ne plus être reconnu, mais celui que l'on présentait de manière trop injuste comme l'éternel Second n'aura jamais eu à connaître pareil affront. De sa première année professionnelle, en 1959, jusqu'à la fin de sa carrière en 1977, ce fils de paysans du Limousin est monté 8 fois sur le podium du Tour : un record, 3 fois deuxième, et derrière son grand adversaire Jacques Anquetil à deux reprises, puis Eddy Merck en 1974, 10 ans après ce duel légendaire sur les pentes du Puy de Dôme entre les deux coureurs.




Jamais le maillot jaune ne s'est offert à lui. Il lui a fallu attendre de représenter le sponsor historique de la précieuse tunique sur le Tour pour arborer jusqu'à ce dernier mois de juillet, cette couleur jaune qui lui allait si bien au moment de raconter encore et encore sa carrière, fort d'une "poupoularité" transmise de génération en génération qu'aucun autre athlète n'a jamais atteint comme lui.

À 83 ans "Poupou" laisse derrière lui l'un des plus beaux palmarès du vélo tricolore avec notamment une Vuelta (1964), deux Milan-San Remo (1961) et deux Paris-Nice (1972 et 1973). Malgré 8 podiums sur le Tour, Poulidor n'a jamais eu l'occasion de revêtir le maillot jaune, lui valant l'étiquette d'éternel second. Le champion de France 1961 a pourtant lié sa vie à la Petite Reine puisque après sa retraite sportive en 1977, il est devenu l'ambassadeur de la course.










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